Comment choisir son premier télescope ?
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Les télescopes commerciaux sont-ils tous identiques ? Souvent, c’est une question que les débutants ne se posent même pas, mais il est fondamental d’y répondre. La réponse est évidemment que non, car les instruments sur le marché peuvent principalement avoir quatre types d’optiques différents. Alors comment choisir son premier télescope ?
Un télescope pour quoi faire ?
Si ce qui vous intéresse le plus, ce sont les planètes et la lune, alors vous avez besoin d’un instrument qui vous fournisse des images lumineuses, très contrastées et bien résolues ; l’achat idéal est alors un bon télescope réfracteur. Si le prix vous effraie, vous pouvez par exemple vous tourner vers un petit télescope Maksutov (pas moins de 90 mm) ; ces instruments seront très performants en observation haute résolution.
Si, par contre, votre intérêt est principalement dirigé vers des objets très lointaines dans le ciel, comme les galaxies et les nébuleuses, ce dont vous avez besoin est un instrument qui recueille le plus de lumière possible. Le choix tombe alors sur un grand réflecteur (grande ouverture), ou sur un Dobsonien (grands réflecteurs montés sur de simples supports altazimuths).
Vous ne savez peut-être même pas encore quel est votre principal intérêt, ou vous êtes peut-être intéressé par l’observation d’objets de toute sorte. Dans ce cas, comment choisir son premier télescope ? Vous pouvez pour démarrer, acheter un newton classique de 130 mm avec un rapport de focalisation moyen (f/8 – f/6) , idéal, si vous avez un budget limité. Sinon, un Schmidt-Cassegrain classique de 8 pouces de diamètre (par exemple Celestron C8) pourrait également être un excellent choix ; dans ce cas, la longue distance focale vous permettra de faire facilement des observations planétaires, et le diamètre généreux vous permettra également de vous consacrer à l’observation des objets du ciel profond.
Où allez-vous observer ?
Faites attention à l’endroit d’où vous observez ! Si vous êtes dans une ville et que le ciel au-dessus de vous est toujours couvert, vous ne pourrez jamais observer des objets dans le ciel lointain, à moins de vous déplacer vers des zones plus sombres et moins polluées (les montagnes, par exemple). Tandis que dans une ville, vous pourrez toujours observer la lune et les planètes même sous un ciel mauvais.
Connaissez-vous le ratio de focalisation ? Le nombre exprimé par le rapport de focalisation indique simplement la distance focale (la distance entre l’objectif et le plan focal) divisée par l’ouverture du télescope. Si, par exemple, un réfracteur a une longueur de 50 centimètres et une ouverture de 5 centimètres, le rapport de focalisation sera alors de 10. Plus le rapport de focalisation est élevé, plus le contraste des images qui seront obtenues du télescope sera important, et donc plus la prédisposition du télescope à l’observation planétaire et lunaire sera grande.
Cependant, plus le rapport de focalisation augmente, plus la luminosité des images diminue, et c’est pour cette raison qu’un instrument dédié avant tout à l’observation d’objets lointains doit avoir des valeurs de rapport de focalisation faibles (f/4 – f/6). Les instruments qui ont poussé les rapports de focalisation (f/11 et plus) sont essentiellement consacrés à l’observation haute résolution. La construction d’optiques de qualité devient de plus en plus difficile à mesure que le rapport de focalisation diminue.
Que peut-on voir dans un télescope amateur ?
Souvent beaucoup plus que ce que vous pensez, souvent beaucoup moins que ce que vous pensez. C’est une question complexe, et on ne peut absolument pas répondre de manière générique à cette question.
De nombreux néophytes à la recherche de leur premier instrument pensent que pouvoir entrevoir, par exemple, les anneaux de Saturne est un énorme exploit, et que l’observation de la grande tache sur Jupiter est de la pure science-fiction. D’autres s’attendent à voir de belles galaxies aux couleurs vives à l’intérieur de leur télescope, telles qu’elles apparaissent dans les images que le télescope Hubble nous délivrent. Ces personnes font une erreur dans l’évaluation de la puissance réelle des instruments amateurs.
En ce qui concerne l’observation de la lune et des principales planètes du système solaire, vous devez savoir qu’un bon télescope est déjà capable de montrer de nombreux détails. Observer les anneaux de Saturne, avec quelques divisions, bien délimités et détachés de la planète, avec quelques bandes de nuages sur la planète elle-même est quelque chose de « simple« . La planète Mars est déjà plus difficile à observer, mais elle montre facilement les calottes polaires et quelques nuances surfacique. La lune est un terrain de chasse encore plus simple, ici même des télescope vraiment modestes sont capables de donner de belles images.
Combien dépenser pour mon premier télescope ?
Il est plus que compréhensible qu’un néophyte qui s’approche du monde de l’observation astronomique, ne veuille pas dépenser une énorme sommes d’argent et risquer ensuite d’être déçu par l’achat.
Aujourd’hui, heureusement, avec Internet et le commerce en ligne, le coût de production des lentilles à miroir et de tous les matériaux adaptés à la construction d’un télescope a permis de fortement diminuer les coûts de production. Disons tout de suite qu’il n’est pas facile de trouver un bon compromis entre performance/prix, mais on peut très bien trouver des télescope avec une bonne qualité pour moins de 200 euros aujourd’hui.